Interview de Soizic Belloir

Soizic Belloir
12/01/2022

Soizic Belloir, une des pionnières de la section féminine de l'US Saint-Malo

 

Pour son 120e anniversaire, l’US Saint-Malo reviendra tout au long de la saison sur les faits marquants et les acteurs historiques du club. Entretien avec Soizic Belloir, ancienne responsable et joueuse de la section féminine de l’USSM.

 

Le club fête ses 120 ans cette année. Estimes-tu y avoir joué un rôle important ?

Oui, je pense avoir joué un rôle important dans la création et le développement de la section féminine de l’US Saint-Malo puisque j’étais présente dès le début. Je suis arrivée en 1994, juste après Anne Lenouvel et Sophie Lasne, deux étudiantes qui ont passé à l’époque une annonce dans le journal local car elles souhaitaient créer une section féminine. Elles ont choisi l’USSM à la suite d’un 32e de finale de Coupe de France de l’équipe première masculine contre Montpellier. J’ai donc contacté Sophie et Anne suite à leur annonce dans la presse, et on s’est retrouvées à la mairie de Paramé pour s’organiser.

L’équipe a été créée en 1994, nous avons fait des entraînements et des tournois pendant un an, puis c’est en septembre 95 que l’équipe a été engagée dans un championnat féminin de district. Le développement de la section a été un vrai combat, et je pense que même si la situation du foot féminin s’est améliorée aujourd’hui, il y a encore du travail.

A l’époque, on s’entrainait à La Ville Huchet et au Vélodrome sur des terrains et des vestiaires pas du tout adaptés. De temps en temps nous avions la chance de nous entraîner à Marville. Les dirigeants nous avaient récupérés de vieux maillots dont plus personne ne voulait. Cependant, on a refusé la proposition de jouer avec des chaussettes trouées.

Tout de suite, lors de la création, nous avons eu deux coachs : Albert Lemée et Guy Montaux, ce dernier est resté très longtemps au club. Puis nous avons eu Sylvie Guépéroux, Mr Sourimant, Zak Hilali et enfin Fabrice Garin, toujours en poste aujourd’hui.

 

D’où te vient cette passion et comment as-tu commencé à jouer au football ?

Mon intérêt pour le foot date de mon enfance. J’ai joué en jeune à l’âge de 10 ans au club de Cherrueix pendant deux ans avec les garçons. Même à l’école, je jouais tout le temps au foot avec les gars et je n’ai jamais eu de problème par rapport au regard des autres sur moi. Je me souviens de mon plus beau cadeau de Noël : un ensemble pour jouer au foot que mes parents m’avaient offert.

Avant de rejoindre l’US Saint-Malo en 1994, j’ai créé une équipe avec des copines pour faire des tournois. Aujourd’hui je joue encore au foot. Je fais du foot à 7 tous les dimanches matin !

 

Quelles sont les personnes qui t’ont marquée durant ton passage à l’US Saint-Malo ?

Beaucoup de gens m’ont marquée au club. Elles m’ont toutes apporté des choses, que ce soit en bien ou en mal. La joueuse que j’admirais le plus c’était Anne-Marie Guérin, toujours une belle attitude et toujours positive.

 

Quels sont les souvenirs marquants que tu retiens de ton passage au club ? 

La montée en DH a été un moment vraiment important. On n’a pas fini premières du championnat mais nous avons pu monter grâce au désistement d’une équipe. Depuis la montée en DH, nous sommes toujours restées au plus haut niveau régional puis après quelques années, une deuxième équipe a été créée. A la montée en D2 Féminine, l’équipe B est montée en R1.

La première finale de la Coupe de Bretagne à Ploufragan a été un moment marquant. Un groupe de 17 joueuses est parti, mais le coach avait décidé d’enlever une joueuse et le groupe n’était pas d’accord avec la joueuse choisie. Ça a été une défaite mémorable…

Je retiens également les victoires en Coupe de Bretagne, surtout la première gagnée en tant que joueuse et aussi celle en tant que coach. Au total j’ai gagné 5 coupes : quatre en étant joueuse, et une comme coach.

 

As-tu vécu des moments assez drôles que tu gardes en tête encore aujourd’hui ?

Oui ! Il y en a beaucoup, notamment les troisièmes mi-temps. Sinon, une anecdote qui me fait encore bien rire c’est lorsqu’un de nos entraîneurs arbitrait nos matchs tout en étant au téléphone !

 

Quels sont les souvenirs les plus difficiles selon toi ?

Une année on a fini première avec la R1, mais il n’y a pas eu de montée en D2 F. Sinon, si c’était à refaire, je referais tout exactement pareil. A l’US Saint-Malo j’ai trouvé ce qu’il y a de plus beau : de vraies amitiés fortes que j’ai toujours aujourd’hui !

 

Merci à Soizic Belloir pour cette interview et sa disponibilité. Si vous ne l’avez pas encore lu, « Il était une fois…la section féminine de l’US Saint-Malo » est disponible en ligne sur notre site internet. Restez connectés pour vivre d’autres moments historiques du club tout au long de la saison !