LE BILLET DU LUNDI

Oumaouche vestiaires
27/08/2018

LE TRAVAIL EN TÊTE

 

Si vous faites partie des nombreux supporters qui suivent les comptes de l’US Saint Malo sur les différents réseaux sociaux (ce que l’on ne saurait que trop vous recommander), vous avez sans aucun doute vu fleurir depuis le début de l’été de nombreux #CaveCanem sur vos écrans.

Issue de la très riche histoire de notre belle cité, cette maxime, qui signifie littéralement « prends garde au chien », en référence aux chiens du gué qui arpentaient la ville autrefois, affirme nos origines, notre identité, et la fierté qui est la nôtre de représenter et de défendre les couleurs de Saint Malo.

Au-delà de cet aspect historique et culturel, elle démontre aussi notre volonté de ne rien lâcher face à nos adversaires. Inscrite à la sortie des vestiaires, elle rappelle à ces derniers qu’ils pénètrent dans une place forte qu’il leur sera difficile de conquérir, et à nos joueurs l’obligation qui est la leur de se donner corps et âme pendant 90 minutes et de respecter la tunique qu’ils portent.

 

Cette devise est représentative de notre état d’esprit, et nous avons souhaité la mettre en avant cette saison. Pourtant, à voir les mines réjouies sur les coups de 20 heures samedi soir au Stade de Marville, la tentation était forte de remplacer ponctuellement notre « Cave Canem » par un « Carpe Diem » qui collait parfaitement à la bonne humeur ambiante. La victoire acquise face au voisin briochin, conjuguée aux autres résultats du groupe, permet ainsi à l’US Saint Malo d’occuper seule la tête du championnat à l’issue de cette troisième journée.

Tout le monde au sein du club, à commencer par Pierre-Yves David et ses joueurs, a conscience de la fragilité de cette situation alors même que la saison ne fait que commencer, mais octroyons-nous le temps d’un instant, le droit de profiter du moment présent.

 

Une victoire pourtant acquise dans la douleur face à un redoutable adversaire, qui bien que réduit à 10, a fait plier les Diables Noirs pendant toute la seconde période. Plier, mais pas rompre. Malmenés, nos joueurs ont su conserver l’avantage acquis dans le premier acte et engranger ainsi trois précieux points supplémentaires. Cette volonté de s’imposer malgré les vents contraires est de bon aloi, et il faudra la conserver tout au long du championnat.

Il ne faut pas pour autant gommer les travers de cette deuxième mi-temps, où nous avons subi le jeu d’un concurrent direct, ne sachant trop comment gérer cette supériorité numérique. Par précipitation souvent, par excès d’individualisme parfois, les Diables Noirs n’ont pas su « tuer » le match et se sont exposés à un retour de nos amis Costarmoricains.

 

Un manque de maîtrise que n’a guère apprécié notre coach, qui dans ses propos d’après-match, a pointé ces lacunes comme l’un des axes de travail des prochaines semaines. Ce n’est pas le seul. Comme se plaît à le rappeler régulièrement Pierre-Yves David, tous nos joueurs ont beaucoup de qualités et de nombreux points forts, mais ils ont également tous des points à améliorer, à travailler sans relâche dans le but de progresser, et de tirer l’ensemble du groupe vers le haut. Si ce n’était pas le cas, ils n’évolueraient pas en National 2, mais dans l’élite du football français.

Un de nos joueurs se rate sur quelques relances imprécises ? Observez le bien, c’est peut-être lui en revanche qui récupère le plus de ballons dans les pieds de nos adversaires. Nous devons exiger des Diables Noirs qu’ils s’appliquent et se dépensent sans compter pour l’ensemble de l’équipe, mais au-delà de cette exigence, il nous faut aussi une pointe d’indulgence pour une passe, un tacle ou un contrôle mal exécutés.

 

Notre coach et son staff travaillent d’arrache-pied chaque semaine pour aider nos joueurs à améliorer leurs points faibles, et à se comporter en équipe pour compenser les absences des uns ou des autres, à souder ces individualités en un groupe à la volonté unique de s’imposer match après match.

Un travail qui porte ses fruits en ce début de saison, mais qui ne s’arrête jamais complètement, car comme le dit le proverbe chinois : quand tu es au sommet, continue de monter

 

#CaveCanem